Résumé | Les spectres IR de l'élongation O-H des liaisons hydrogènes (LH) découlant de la formation de complexes entre le donneur de liaison hydrogène (DLH), 4-fluorophénol, et des accepteurs de LH, tels les peroxydes et les éthers, présentent fréquemment une asymétrie qui semble découler de la présence de deux bandes pas complètement résolues provenant de deux complexes différents, mais les bandes de LH O-H avec le DLH méthanol sont symétriques (M. Berthlot, F. Bessau, et C. Laurence. Eur J. Chem. 925 (1998)). La présente étude montre que cette différence dans les formes de la bande de LH-O-H est aussi vraie pour d'autres phénols et d'autres alcools. Toutefois, avec l'oxyde d'éthylène, le 4-fluorophénol donne lieu à une bande de LH O-H qui est pratiquement symétrique avec un maximum très large alors que les alcools donnent lieu à une bande de LH O-H symétriques avec des maxima bien définis. On a montré sur la base d'expériences que les formes inhabituelles de la bande de LH OH des phénols ne sont pas causées par une résonance de Fermi et qu'elles ne sont pas associées aux enthalpies de formation du complexe de LH. Une étude théorique des surfaces d'énergie potentielle (EP) des complexes du 4-fluorophénol et du méthanol avec l'oxyde de tert-butyle et de méthyle et l'oxyde d'éthylène montre que l'asymétrie ou la largeur de la bande de LH O-H ne peut pas être attribuée à la présence de deux complexes différents de LH. Pour cet éther, les surfaces d'EP pour la rotation autour de la LH et pour les mouvements ascendant et descendant du DLH par rapport au plan COC de l'éther sont relativement symétriques pour le méthanol, mais fortement asymétriques pour le 4-fluorophénol; d'où les différences dans les formes des bandes des LH O-H. Les surfaces d'EP pour l'époxyde sont effectivement symétriques, mais l'EP pour la rotation autour de la LH ne présente qu'un seul minimum élargi pour le méthanol alors que pour le 4-fluorophénol on observe deux minima qui résultent d'interactinos d'attraction entre le groupe phényle et les groupes CH₂ de l'époxyde. Les valeurs βH₂ qui n`était pas connues antérieurement pour l`oxyde de tétraméthyléthylène sont respectivement égales à 0,36 et 0,58. |
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