| Résumé | Les terrasses-jardins, ou toits verts, peuvent aider à réduire les îlots de chaleur urbaine et l'écoulement des eaux pluviales. Elles peuvent également améliorer la durabilité de la membrane, fournir des espaces verts en milieu rural et augmenter la valeur des immeubles. Bien que les toits verts représentent une stratégie d'adaptation peu coûteuse pour les zones urbaines, les données techniques sur les avantages et la durabilité, demeurent rares pour le Canada. Dans le but de répondre à ces questions, le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) a entrepris en 2002, en collaboration avec de nombreux partenaires de l'industrie de la toiture nord-américaine, une étude qui devrait apporter des informations fort utiles. Le principal objectif de cette recherche est d'évaluer la performance technique des toits verts grâce à des études sur le terrain. Le CNRC a pour cela construit une installation expérimentale, le Field Roof Facility (FRF), sur son site d'Ottawa en 2000. Le toit du FRF, qui couvre une surface 72 m2 (800 pi2), est séparé en deux zones égales par une cloison de 1 mètre (3 pieds) : d'un côté, une grande terrasse-jardin générique, de l'autre un toit en bitume modifié. Les deux zones sont équipées d'instruments pour mesurer le profil des températures, le flux de chaleur, la réflectance solaire, l'humidité relative, l'humidité du sol et les eaux pluviales. Cette configuration a permis de comparer directement les performances thermiques de la terrasse-jardin et du toit témoin. Les observations relevées sur le FRF indiquent qu'une terrasse-jardin générique de 150 mm (6 po) réduit sensiblement la température et les fluctuations des températures quotidiennes subies par la membrane dans les mois chauds (printemps et été). Alors qu'en plein été, la température de la membrane avoisinait parfois les 70 °C (158 °F) sous le toit exposé, la température moyenne quotidienne du toit dépassait rarement les 30 °C (86 °F) sous le toit vert. Au printemps et en été, la fluctuation de la température moyenne quotidienne de la membrane a été ramenée de 42 °C - 47 °C (76 °F - 85 °F) sur le toit de référence à 5 °C - 7 °C (9 °F - 11 °F) sous le toit vert. De plus, la terrasse-jardin modère sensiblement le flux de chaleur dans le système de couverture et réduit la demande moyenne en énergie quotidienne pour le conditionnement des espaces par plus de 75 %, grâce au flux de chaleur emmagasiné dans la couverture pendant l'été. Elle s'est avérée capable de retarder l'écoulement des eaux pluviales et de réduire la vitesse et le volume du ruissellement maximal : 245 mm (9,64 po) sur les 450 mm (17,12 po) de précipitations tombées entre avril et septembre 2002, soit une réduction de 54 %. |
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