Résumé | L’immersion des sols lors de la création d’un réservoir hydroélectrique pourrait augmenter, au moins à court terme, le flux de méthane vers l’atmosphère. Afin d’évaluer la contribution potentielle de tels aménagements à la production de méthane, nous avons étudié l’activité potentielle des bactéries méthanogènes dans les sols de la forêt boréale non immergés et immergés lors de la mise en eau d’un réservoir, ainsi que des sédiments lacustres. De cette étude comparative, il ressort que les tourbières inondées périodiquement (zone de marnage) ou en permanence, peuvent contribuer d’avantage à la production de méthane que les tourbières non inondées, les sols ou les sédiments de lacs naturels. Toutefois, l’intensité et l’évolution temporelle de l’activité potentielle des bactéries méthanogènes dans les différents milieux pris en compte ont été sous la dépendance d’une combinaison de plusieurs facteurs environnementaux, notamment, la quantité de la matière organique, le niveau d’eau et la présence de certains ions oxydants (SO₄²⁻, Fe³⁺). |
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