Construction combustible de moyenne hauteurs (CNB et CNPI)

Par Conseil national de recherches du Canada

Construction combustible de moyenne hauteurs (CNB et CNPI) - Transcription

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Bonjour. Je me présente. André Laroche, conseiller technique auprès du Comité permanent pour la protection contre l'incendie. Cette présentation portera sur les nouvelles dispositions liées aux constructions combustibles de moyenne hauteur.

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Cette présentation est l'une d'une série de 13 présentations portant sur les éditions 2015 des publications de Codes Canada.

Avant d'aborder le contenu technique de cette présentation, je donnerai un bref aperçu du système d'élaboration des codes.

Il est important de noter que les codes modèles, élaborés par la Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention des incendies, doivent être adoptés par les autorités compétentes des provinces et territoires pour avoir force de loi.

Cela pourrait signifier que les exigences des codes promulguées par les lois de votre province ou territoire pourraient diverger de ce qui sera présenté ici. Veuillez consulter les autorités locales.

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Il est également important de noter que les codes nationaux ne représentent pas une réglementation fédérale.

Cela signifie que ni le CNRC, ni Codes Canada ne décident de ce qui se retrouve dans les codes; cette décision vous revient!

Codes Canada favorise un processus ouvert, transparent et fondé sur le consensus afin d'apporter des améliorations aux codes.

Plus de 400 membres de comités donnent de leur temps pour prendre part aux décisions relatives aux modifications apportées aux prochains codes.

Tous les comités sont équilibrés en ce qui a trait au nombre de membres issus des domaines de la réglementation, de l'industrie et de l'intérêt public afin d'éviter qu'un groupe ne puisse mettre en minorité les autres groupes.

La diapositive illustre ce processus :

  • D'abord, quelqu'un fait une demande de modification au code.
  • Cette demande est envoyée aux comités techniques chargés de l'élaboration des modifications proposées.
  • Le processus comprend un examen public et l'approbation finale de la Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention des incendies.

Cette procédure est simple et dépend de votre participation.

Visitez le portail de Codes Canada et voyez comment vous pouvez :

  • soumettre une demande de modification aux codes;
  • faire partie des comités; ou
  • formuler des commentaires sur les modifications proposées au cours d'un examen public.

www.codescanada.ca

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Avant de commencer, voici quelques précisions sur les présentations :

  • Les présentations abordent uniquement les modifications qui différencient les éditions de 2010-2011 des éditions de 2015 et n'expliquent pas comment utiliser ou interpréter les codes en général.
  • Les présentations ne font état que des modifications principales; les détails se trouvent dans le guide. Chaque présentation renvoie aux pages correspondantes du guide.
  • Les présentations se limitent aux codes nationaux et ne s'attardent pas aux variations provinciales ou territoriales.

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De nouvelles dispositions concernant les constructions combustibles de moyenne hauteur proposent maintenant d'élever à 6 étages la limite pour les constructions combustibles.

Dans le cadre de cette présentation, nous aborderons les nouvelles exigences, nous verrons quelles ont été les motivations à ces changements et nous traiterons des considérations importantes en matière de conception et de construction.

Les modifications touchent les exigences du Code national du bâtiment et celles du Code national de prévention des incendies.Guide : pages 6 à 8, 46 et 90

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Le bois est une ressource renouvelable abondante au Canada ce qui, vu l'introduction de nouvelles exigences relatives aux constructions combustibles, donne aux concepteurs la possibilité de construire des bâtiments plus rapidement que ne le permettent les méthodes traditionnelles.

Qu'est-ce qui a mené à ces changements?

Avant même que des modifications ne soient apportées au Code national du bâtiment, des bâtiments de construction combustible étaient érigés en Colombie-Britannique.

Deux demandes de modification au code proposaient d'élever de 4 à 6 étages la limite pour les constructions combustibles : une demande de la Colombie-Britannique limitée aux habitations et l'autre du Conseil canadien du bois relative aux usages mixtes.

La demande de modification au code a enclenché le processus.

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Examinons les deux bâtiments que l'on voit à l'écran. L'image de gauche montre un bâtiment de construction combustible de moyenne hauteur, tandis que l'image de droite est un concept de construction incombustible.

Est-il plus dangereux de vivre dans le bâtiment de gauche ou dans celui de droite? Lorsque la construction du bâtiment est achevée, les dangers demeurent les mêmes et une construction combustible de moyenne hauteur comporte des risques semblables à ceux que présentent les bâtiments construits au moyen d'autres méthodes et matériaux.

Les bâtiments de construction combustible de moyenne hauteur posent des défis durant leur construction. Nous nous attarderons aux nouvelles dispositions visant à atténuer le risque d'incendie de ces bâtiments en cours de construction.

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En quoi les bâtiments de construction combustible de moyenne hauteur sont-ils différents des autres types de bâtiments? Ces constructions offrent le même niveau de sécurité que celles faites d'autres matériaux. Il arrive parfois qu'on ne remarque même pas qu'on se trouve dans un tel bâtiment.

À gauche, il s'agit de toute évidence d'une construction combustible. Cela dit, le bois possède un degré inhérent de résistance au feu. Des essais de comportement au feu ont démontré que certaines configurations de bois massif résistent au feu pendant de nombreuses heures, soit 5 heures, et ne portent que quelques marques de carbonisation. Par exemple, il est facile de brûler du papier, mais il est plus difficile de brûler un annuaire téléphonique.

Ici le bâtiment de droite est une construction combustible de moyenne hauteur dont certaines caractéristiques sont de nature incombustible.

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Les deux demandes de modification ont été abordées auprès de tous les intervenants et les personnes concernées ont soulevé des préoccupations. Une solution axée sur les objectifs a répondu à ces préoccupations.

Les objectifs de cette solution sont les suivants :

  • limiter les dommages causés par une défaillance structurale;
  • limiter l'incendie au compartiment résistant au feu où il a pris naissance;
  • assurer la sécurité des parcours d'évacuation;
  • assurer la sécurité pendant la construction; et
  • protéger les propriétés voisines.

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Des préoccupations étaient liées à diverses questions, comme la sécurité incendie et la sécurité structurale. D'autres préoccupations exprimées visaient la sécurité des pompiers. Celles-ci ont été prises au sérieux et des exigences ont été ajoutées pour aborder ces inquiétudes. Bon nombre des nouvelles exigences traitent de la sécurité des pompiers.

Le fait que les pompiers s'attaquent aux incendies à la fois par l'intérieur et par l'extérieur a également été pris en considération.

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Les modifications qu'ont proposées la Colombie-Britannique et le Conseil canadien du bois ont été évaluées et il a été décidé d'introduire deux nouvelles options relatives à la taille et à la construction des bâtiments, selon l'usage : l'une pour les usages principaux du groupe C c'est-à-dire les habitations et l'autre pour les usages principaux du groupe D comme des bureaux. Deux options comportant des limites spécifiques ont donc été ajoutées à cet égard dans le Code national du bâtiment, et des dispositions ont également été incorporées au Code national de prévention des incendies.

Ces deux options ont été ajoutées selon le même processus que les dispositions existantes, mais elles contiennent certaines exigences essentielles relatives aux bâtiments de construction combustible de moyenne hauteur. Ces exigences, y compris les dispositions du Code national de prévention des incendies, doivent être considérées comme formant un ensemble.

Les options ne sont pas limitées au bois d'ingénierie, c'est-à-dire qu'elles incluent la construction légère à ossature de bois.

De nouvelles exigences traitent des usages mixtes et l'on a examiné la protection pendant la construction dans le but de réduire la probabilité d'une déflagration et les répercussions possibles sur le voisinage en prenant des mesures spécifiques.

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J'expliquerai maintenant l'analogie entre l'aire de bâtiment et l'aire d'un compartiment résistant au feu au moyen de blocs Lego.

Par exemple, la charge combustible d'un bâtiment qui comporte 12 compartiments résistant au feu, représenté par 12 blocs Lego, est la même, peu importe la manière d'assembler les blocs. Essentiellement, le risque que présente un bâtiment de 1 étage de 12 compartiments résistant au feu est équivalent au risque que présente un bâtiment de 6 étages à 12 compartiments résistant au feu.

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La première étape a consisté à définir les limites physiques d'un bâtiment de construction combustible de 6 étages.

Il a ensuite fallu analyser les mesures de protection existantes et nouvelles susceptibles d'offrir un niveau de sécurité aux occupants et aux bâtiments équivalant au niveau de sécurité des pratiques actuelles.

Pour un bâtiment de construction combustible de 6 étages, l'aire de bâtiment maximale serait de 1500 m² avec une surface totale de 9000 m².

L'image montre l'échelle de bâtiments de construction combustible de 6 étages proposée, en brun, par rapport à des bâtiments de construction incombustible de 6 étages, en gris. Il importe de noter qu'aucune limite relative à l'aire n'est imposée aux bâtiments de construction incombustible d'une hauteur de bâtiment d'au plus 2 étages.

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Voici une autre façon de montrer les différences entre l'empreinte du bâtiment combustible de 6 étages proposé et ce qui est actuellement admis pour un bâtiment combustible de 4 étages et un bâtiment incombustible de 6 étages.

L'aire de bâtiment proposée pour un bâtiment de construction combustible de 6 étages représente une réduction de 75 % de l'aire de bâtiment par rapport à un bâtiment incombustible de 6 étages.

Pour construire un bâtiment de 4 étages, un concepteur pourrait choisir de se fonder sur les dispositions relatives aux constructions combustibles de moyenne hauteur, car une aire de bâtiment de 2250 m² est admise, comme nous l'avons vu dans la dernière diapositive. Toutefois, le concepteur serait tenu de respecter d'autres exigences, soit celles qui concernent les constructions combustibles de moyenne hauteur, qui s'appliquent en groupe.

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Le même principe a été utilisé pour aborder les usages principaux du groupe D. Ce tableau montre la nouvelle hauteur et la nouvelle aire pour un usage principal du groupe D.

Pour un bâtiment de construction combustible de 6 étages, l'aire de plancher maximale serait de 3000 m² avec une surface totale de 18 000 m².

Ici également, l'image montre l'échelle du bâtiment de construction combustible de 6 étages, en brun, par rapport à un bâtiment de construction incombustible de 6 étages, en gris.

Cela représente une réduction importante de l'aire de bâtiments de 2 étages ou moins, aucune limite pour les bâtiments de construction incombustible.

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Une fois de plus, voici une autre façon de montrer les différences entre l'empreinte du bâtiment combustible de 6 étages proposé et ce qui est actuellement admis pour un bâtiment combustible de 4 étages ainsi qu'un bâtiment incombustible de 6 étages.

Ceci montre l'empreinte permise par les exigences actuelles pour un bâtiment incombustible de 6 étages et un bâtiment incombustible de 4 étages. L'image du bas montre la modification visant à inclure les bâtiments de construction combustible de 6 étages.

Ceci représente une réduction de 58 % de l'aire de bâtiment pour des bâtiments combustibles de 6 étages par rapport à des bâtiments incombustibles de 6 étages.

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Vous souvenez-vous lorsqu'on a parlé des préoccupations à l'égard des pompiers? La hauteur de bâtiment en faisait partie, de même que la possibilité d'utiliser un jet de lance si le bâtiment est trop haut.

Pour la hauteur de bâtiment, une limite de hauteur maximale a été établie pour le niveau du plancher de l'étage le plus élevé ainsi que pour le niveau de la toiture.

Les 18 m séparant le plancher du premier étage et le plancher de l'étage le plus élevé incluent les mezzanines.

Cette exigence était nécessaire afin d'éviter qu'un bâtiment de 6 étages avec mezzanine ressemble effectivement à un bâtiment de 7 étages de l'extérieur, ce qui est possible pour les bâtiments classiques dans le Code national du bâtiment actuel. À l'aide des exigences classiques, une mezzanine pourrait être aménagée à chaque étage, mais il importe de souligner que l'ajout de cette exigence vise à empêcher qu'un bâtiment ne ressemble à un type de construction non prévu.

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Toujours afin de répondre aux préoccupations à l'égard des pompiers, de nouvelles limites de hauteur ont été ajoutées.

Une limite de 25 m pour le point le plus élevé d'un toit a été établie afin que l'on puisse déterminer la combustibilité d'un toit. Cette hauteur correspond au degré d'aisance avec lequel les services d'incendie peuvent utiliser un jet de lance pour éteindre ou restreindre un incendie sur un toit.

Cette limite a été définie pour permettre aux pompiers d'accéder également aux toits au moyen d'échelles à coulisse, sauf exception.

Au-delà de 25 m, le toit doit être incombustible ou être fait de bois ignifugé ayant un indice de propagation de la flamme inférieur à 25. La couverture fait également l'objet de restrictions. Une couverture de classe A est requise pour une hauteur supérieure à 25 m.

Une exception à la limite de hauteur de 25 m s'applique aux toits non contigus à élévations différentes, où les couvertures peuvent être évaluées séparément en vue de déterminer la combustibilité du toit.

Une partie de cette solution vise à conserver la conception modulaire des toits. La plupart de ces bâtiments auront vraisemblablement des toitures-terrasses, mais l'intention était de permettre les toits en pente pour les régions où ils doivent être inclinés en raison des fortes accumulations de neige.

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Un autre défi a consisté à trouver des façons de protéger l'extérieur du bâtiment contre la propagation verticale des flammes tout en permettant aux architectes d'explorer des conceptions créatives agréables visuellement. Il fallait éviter que les flammes venant de l'intérieur du bâtiment ne se propagent par le mur extérieur.

La propagation des flammes à l'extérieur était considérée comme une préoccupation majeure pour ces bâtiments, de sorte que :

  • un maximum de 10 % de la surface de la façade du bâtiment peut consister en un revêtement extérieur combustible; ou
  • le revêtement extérieur peut être combustible ou incombustible, sans limites si le matériau fait l'objet d'essais conformes à la norme CAN/ULC-S134 et satisfait aux critères de performance énoncés dans le Code national du bâtiment.

Les concepteurs devront continuer de se conformer aux exigences de construction relatives aux façades de rayonnement visant les distances limitatives.

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Ce schéma représente trois bâtiments séparés par des murs coupe-feu. Ces murs font en sorte qu'on doit considérer les trois bâtiments comme distincts.

Pour permettre l'accès des pompiers à un périmètre du bâtiment convenable en cas d'incendie, au moins 25 % du périmètre des bâtiments de construction combustible de moyenne hauteur renfermant des usages principaux du groupe C et du groupe D doivent se situer à moins de 15 m de toute rue.

Qu'est-ce que cela signifie? Prenons ce croquis comme exemple.

Les grands bâtiments divisés par des murs coupe-feu, indiqués en rouge sur le croquis, doivent quand même respecter la règle des 25 % du périmètre. Dans ce cas, la partie du bâtiment située au milieu ne serait pas conforme à la nouvelle règle des 25 %, contrairement aux deux autres parties. Ainsi, le bâtiment du centre ne pourrait pas être construit selon les exigences de construction combustible de moyenne hauteur.

Cette nouvelle disposition a des répercussions importantes sur les projets en terrains intercalaires dans les zones urbaines, où l'accès à une ou plusieurs rues sur les côtés du bâtiment n'est pas toujours possible.

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L'accès au bâtiment faisait également partie des préoccupations à l'égard des pompiers.

L'élévation de la voie d'accès par rapport au niveau du plancher de l'étage le plus élevé a été limitée à 20 m pour faciliter l'accès des pompiers :

  • aux étages supérieurs; et
  • au toit du bâtiment.

Ceci représente une élévation de 2 m entre la voie d'accès et le plancher du premier niveau, c'est-à-dire, une limite de hauteur de bâtiment à 18 m comme nous l'avons vu précédemment.

Cette mesure s'est avérée nécessaire pour limiter la construction de bâtiments combustibles de 6 étages au sommet d'une colline, où le toit serait plus élevé que la limite de hauteur de 25 m, soit la hauteur correspondant au degré d'aisance avec lequel les services d'incendie peuvent utiliser un jet de lance pour éteindre ou limiter un incendie sur le toit d'un tel bâtiment, ce qui influe sur la construction de la couverture.

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Les nouvelles exigences permettent de combiner les établissements de réunion, les établissements commerciaux, les établissements industriels à risques faibles et moyens, et les garages de stationnement.

Le croquis de gauche s'applique à un bâtiment abritant un usage principal du groupe C et celui de droite, à un bâtiment abritant un usage principal du groupe D.

Les bâtiments du groupe C ne peuvent pas abriter des usages du groupe F, à l'exception des garages de stationnement, tandis que les bâtiments du groupe D peuvent abriter certains usages du groupe F.

Les deux types de bâtiments permettent que les trois premiers étages soient constitués d'un garage de stationnement.

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Dans les constructions combustibles, les flammes se propagent souvent par les vides de construction et les balcons. Les exigences relatives à la protection par gicleurs ont donc été resserrées pour les bâtiments de construction combustible de moyenne hauteur.

La plupart des vides de construction dans les planchers et les toits doivent maintenant être protégés par gicleurs.

En outre, les balcons extérieurs doivent également être protégés par gicleurs pour limiter la propagation des flammes à la surface des murs extérieurs, d'un étage à un autre.

Qu'arrive-t-il si un concepteur choisit de se restreindre aux exigences plus rigoureuses relatives aux bâtiments combustibles de moyenne hauteur, et de les appliquer à un bâtiment combustible de 4 étages en raison de l'aire de bâtiment plus grande permise?

La permission d'utiliser la norme NFPA 13R s'appliquerait alors toujours si le bâtiment est visé par la norme NFPA relative aux habitations. On se retrouverait effectivement avec un bâtiment de 4 étages présentant une aire de bâtiment accrue, jusqu'à 2250 m² comparativement à 1800 m², muni d'un système de gicleurs conforme à la norme NFPA 13R.

  • Efficacité des gicleurs dans 87 % des cas
  • NFPA 13, «  Installation of Sprinkler Systems »
    • Vides de construction
    • Balcons
    • NFPA 13R, « Installation of the Sprinkler Systems in Low-Rise Residential Occupancies »

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Aucune modification n'a été apportée aux exigences relatives à l'enveloppe du bâtiment du Code national du bâtiment, qui se retrouve à la partie 5, applicables aux bâtiments de construction combustible de moyenne hauteur, puisque cette partie renferme principalement des critères basés sur la performance plutôt que des exigences prescriptives.

Toutefois, les exigences relatives aux bâtiments de 4 étages ne s'appliquent pas nécessairement aux bâtiments de 6 étages. Plusieurs notes explicatives ont été modifiées pour attirer l'attention des concepteurs et des ingénieurs sur des points spécifiques.

Pour résumer, un bâtiment plus haut est soumis à une plus grande exposition aux éléments et à des charges accrues.

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Le retrait du bois, lié à la teneur en eau du bois, est une caractéristique prévisible bien connue.

Quant à l'enveloppe du bâtiment, il n'existe aucune exigence à cet égard, mais la norme CSA O86 traitant du retrait du bois est incorporée par renvoi dans une note explicative.

La norme CSA O86 énonce une méthode de calcul du mouvement du bâtiment causé par les variations de la teneur en eau du bois.

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Les bâtiments à ossature de bois résistent bien aux séismes parce qu'ils :

  • sont plus légers;
  • peuvent fléchir, c'est-à-dire que les assemblages en bois cloués permettent au bâtiment de fléchir et d'absorber ainsi l'énergie; et
  • présentent un degré élevé d'hyperstaticité, c'est-à-dire qu'ils comportent de nombreux petits assemblages au lieu de quelques gros assemblages, et le revêtement intermédiaire est fixé à de nombreux poteaux et solives en bois.

Certaines particularités peuvent toutefois poser problème, en particulier du point de vue des bâtiments combustibles de 5 et 6 étages. Il a donc été déterminé que les étages souples et les irrégularités des types 4 et 5 étaient des aspects importants à prendre en considération.

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Deux types d'irrégularités ne sont pas admises lorsque la force sismique dépasse le seuil prescrit dans le Code national du bâtiment. Ces irrégularités influent sur la manière dont les charges sont réparties dans la structure lors d'un séisme.

Les irrégularités de type 4 sont liées à la discontinuité en plan d'un élément vertical résistant aux sollicitations latérales. Le schéma illustré est une section de bâtiment dont les murs travaillant en cisaillement sont en plan de l'écran. Dans l'image de gauche, on voit les forces horizontales résultant d'un séisme qui se dirige directement vers le sol. L'image de droite montre un panneau de mur travaillant en cisaillement discontinué au niveau du premier étage, ce qui pourrait entraîner l'effondrement du bâtiment lors d'un séisme.

Les irrégularités de type 4 ne sont pas admises dans les bâtiments de construction combustible de moyenne hauteur comportant plus de 4 étages, lorsque la force sismique est supérieure au seuil.

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Les irrégularités de type 5 sont associées à des décalages latéraux.

Des murs à panneaux de bois travaillant en cisaillement qui sont décalés à un étage donné sont un exemple d'irrégularité de type 5. De tels panneaux sont illustrés ici en rouge.

Ce décalage n'est pas autorisé dans les constructions combustibles de moyenne hauteur de plus de 4 étages lorsque les forces sismiques sont supérieures à une valeur seuil.

Ces irrégularités sont interdites afin que la réponse structurale prévue puisse être maintenue à un niveau raisonnable par des systèmes de résistance aux charges latérales bien définis.

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Qu'est-ce qu'un étage souple? On peut penser à un bâtiment dont le premier étage abrite un établissement commercial et dont les murs extérieurs comportent de grandes fenêtres. Cet étage pourrait être considéré comme un étage souple.

Les bâtiments à étages souples figurent au nombre des structures les plus susceptibles d'endommagement en cas de séisme.

Par étage souple, on entend un étage qui présente une rigidité considérablement moindre que les autres étages. De grandes ouvertures dans les murs, comme des fenêtres, des portes et des portes de garage peuvent laisser une aire murale trop petite pour résister adéquatement aux forces sismiques. Lors d'un séisme, les secousses font osciller et parfois s'effondrer ces structures. Les codes du bâtiment reconnaissent maintenant que les bâtiments qui présentent des étages souples doivent être conçus avec soin pour résister aux séismes.

Les bâtiments en bois classiques peuvent se comporter comme des bâtiments à étage souple en cas de séisme. Les effets sont moins prononcés pour les bâtiments ordinaires de 4 étages ou moins, mais il en va autrement des bâtiments combustibles de 5 et 6 étages.

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Le bâtiment A montre la réponse spectrale d'un bâtiment normal. Le bâtiment B montre la réponse d'un bâtiment comportant un étage souple qui pourrait entraîner un effondrement. La résistance de l'étage souple est inférieure à celle de l'étage au-dessus, ce qui mène à l'oscillation de l'étage faible.

Il a été convenu que le moyen le plus simple pour réduire le risque de l'effondrement catastrophique d'un bâtiment de 5 ou 6 étages de construction combustible de moyenne hauteur serait d'augmenter le niveau minimal des forces sismiques.

Selon la méthode choisie, différents coefficients de sécurité doivent être considérés.

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Les dernières diapositives ont traité de la majorité des préoccupations liées aux pompiers. Il ne faut toutefois pas oublier l'étape de la construction du bâtiment. Ces types de bâtiments sont un lieu de prédilection pour les incendies, car leur charpente de bois laisse passer beaucoup d'air, ce qui alimente le feu.

Les mesures de protection choisies visent :

  • les incendies criminels, qui sont la principale cause d'incendie sur les chantiers de construction et de démolition;
  • le délai d'intervention du service d'incendie, pour se rendre sur le site, accéder au bâtiment et aux étages supérieurs, etcetera; et
  • la protection des propriétés voisines.

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L'incendie criminel est la principale cause d'incendie sur les chantiers de construction.

L'une des mesures les plus faciles à mettre en place est l'installation de clôtures afin de limiter l'accès au chantier.

La partie 8 du Code national du bâtiment comportait déjà des exigences relatives aux clôtures.

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Les travaux par points chauds et l'usage du tabac sont les deuxième et troisième causes principales d'incendie sur les chantiers de construction.

Des aires prévues pour les fumeurs sont désormais obligatoires sur les sites de construction de bâtiments de construction combustible de moyenne hauteur.

L'édition antérieure du Code national de prévention des incendies traitait de l'usage du tabac, mais d'un autre point de vue. Il interdisait les aires où il était permis de fumer, tandis que les nouvelles exigences restreignent l'usage du tabac à des zones désignées.

Ces exigences reflètent mieux les pratiques courantes et semblaient être une approche proactive visant à contrôler l'usage du tabac sur les sites de construction et de démolition.

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Une attention particulière a été portée aux vide-ordures, ainsi qu'aux conteneurs dans lesquels ils débouchent, pouvant facilement être la cible d'un incendie criminel dont les flammes pourraient se propager dans le bâtiment, ce qui pourrait dégénérer en grave feu de quartier. Les vide-ordures peuvent se comporter comme des cheminées.

Deux options sont introduites dans le Code national de prévention des incendies édition 2015 :

  • dégagement de 2 m entre le vide-ordures et le conteneur; ou
  • vide-ordures en matériaux incombustibles.

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La plupart des appels d'urgence proviennent de travailleurs présents sur le chantier.

Afin d'aider le personnel de la construction à mieux identifier l'escalier ou le secteur du bâtiment dans lequel il se trouve, la présence d'une signalisation temporaire est désormais obligatoire au niveau de chaque plancher dans toute cage d'escalier desservant chaque étage.

Une signalisation est également requise à l'extérieur du bâtiment.

La signalisation devrait comprendre des renseignements permettant aux pompiers d'accéder de manière plus efficace au chantier, au bâtiment et à l'étage où a été signalé l'incendie.

Réduire les risques de propagation rapide des flammes

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Dès l'arrivée des matériaux de construction sur le chantier, une alimentation en eau doit être fournie.

L'alimentation en eau n'est pas définie, mais elle doit être « adéquate pour la lutte contre l'incendie ».

Il peut s'agir de l'alimentation en eau du réseau municipal, d'un réservoir d'eau, voire d'un camion d'eau, pourvu que la solution convienne au service d'incendie local.

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Les escaliers de chantier de construction doivent s'élever verticalement à mesure que les niveaux de plancher s'ajoutent à la nouvelle construction. Les mêmes exigences relatives à la configuration des marches, des mains courantes et des garde-corps que celles visant les escaliers « permanents » s'appliquent aux escaliers de chantier. Ceci ne signifie pas que les escaliers de chantier doivent satisfaire aux exigences relatives à l'évacuation applicables aux escaliers, mais ces dispositions assurent de manière raisonnable la sécurité des pompiers qui accèdent à un niveau de plancher afin de combattre un incendie.

Il n'est pas nécessaire que l'escalier de chantier soit disposé en échafaudage, comme l'illustre l'image. Il pourrait s'agir de l'escalier aménagé à l'intérieur du bâtiment, pourvu que la configuration des marches, des mains courantes et des garde-corps répondent aux exigences.

Les escaliers de chantier sont destinés à permettre uniquement aux pompiers d'accéder à l'étage où s'est déclaré l'incendie.

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Même si nous avons abordé plusieurs sujets, il est important de retenir ces trois éléments :

  • De nouvelles options de conception ont été incorporées au Code national du bâtiment afin de permettre la construction combustible de moyenne hauteur.
  • Une fois construits, les bâtiments de construction combustible de moyenne hauteur présentent les mêmes risques que les bâtiments construits selon les méthodes traditionnelles.
  • Un processus particulier doit être suivi dans la construction de ces bâtiments.

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Nous avons abordé beaucoup de sujets au cours de la présentation d'aujourd'hui. Le guide est une ressource utile pour étudier plus en profondeur les thèmes de cette présentation.

Il traite de la plupart des modifications techniques qui ont été apportées au Code national du bâtiment, au Code national de prévention des incendies, au Code national de la plomberie et au Code national de l'énergie pour les bâtiments.

Le guide est en vente sur le portail du Magasin virtuel du CNRC sous forme de PDF téléchargeable ou d'exemplaire papier.

www.cnrc.gc.ca/magasinvirtuel

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Merci. Ceci conclut la présentation traitant des bâtiments de construction combustible de moyenne hauteur.

Autre titreConstruction combustible de moyenne hauteurs (Code national du bâtiment : Canada : 2015 et Code national de prévention des incendies : Canada : 2015
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DOITrouver le DOI : https://doi.org/10.4224/40002079
AuteurRechercher : 1; Rechercher : 1; Rechercher : 1
OrateurRechercher : Laroche, André1
Affiliation
  1. Conseil national de recherches du Canada. Construction
FormatVidéo, Object d'apprentissage
SujetCodes et guides; construction; bâtiment; CNRCCode
Date de publication
Maison d’éditionConseil national de recherches du Canada
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Identificateur de l’enregistrement471ec079-8d89-4845-9f61-2f51fa0e2d3f
Enregistrement créé2021-05-04
Enregistrement modifié2022-06-21
Date de modification :