| Résumé | On a remarqué depuis longtemps l'incidence de la circulation de l'air sur la concentration en composés organiques volatils (COV) émis par les matériaux dits humides. Toutefois, un modèle de transfert de masse exhaustif, pouvant prédire une telle incidence, nous fait encore défaut, et cette recherche avait pour but de combler cette lacune. Tout d'abord, nous avons mesuré les émissions de COV provenant de substances de revêtement humides (un décane et une teinture pour le bois) en utilisant une chambre atmosphérique à petite échelle (0,4 m3) et une autre à grande échelle (55 m3) sous différentes conditions de circulation d'air. On a ensuite mis au point un modèle permettant de simuler numériquement les émissions de substances humides. Le modèle prend en compte le transfert de masse des COV dans l'air et dans l'interface substance de revêtement-air, la diffusion dans le film de la substance, et enfin la diffusion dans le subjectile. Les résultats de nos mesures expérimentales indiquent que la circulation de l'air locale a effectivement des incidences sur les émissions de ces produits, plus particulièrement aux stades précoces. Le modèle numérique mis au point peut prédire avec une précision raisonnable les émissions produites sous différentes conditions d'écoulement de l'air. Les simulations numériques ont permis de confirmer de plus que les émissions des substances humides appliquées sur un subjectile absorptif ou absorbant sont dominées par l'évaporation au stade initial et la diffusion interne par après, ce qui avait fait l'objet de spéculations fondées sur les données expérimentales antérieures. Le modèle numérique a le potentiel de simuler les émissions de substances humides dans les environnements réels de type bâtiment, à partir uniquement des données obtenues en chambre environnementale à petite échelle. |
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