Résumé | Le Conseil national de recherches du Canada a effectué des mesures par spectrographie infrarouge à transformée de Fourier au cours d'expériences de détection incendie (essais 1 à 14) menées dans une maison préfabriquée, dans le cadre d'un projet conjoint avec plusieurs organisations américaines et organismes fédéraux visant à évaluer les exigences et la technologie actuelles dans le domaine des détecteurs de fumée résidentiels. Les travaux avaient pour objectif d'identifier les espèces chimiques toxiques (comme le HCl, le HCN, les NOx, le HBr et le FH) produits au cours des essais de feu et d'en quantifier les concentrations afin de déterminer le moment d'apparition de conditions intenables. Les scénarios d'incendie comprenaient des feux flambant et couvant dans un matelas dans une chambre, une chaise rembourrée dans la salle de séjour et des feux d'huile à cuisson. On a contrôlé étroitement la taille, le taux de croissance et la durée des incendies d'essai de manière à obtenir des feux couvant de faible envergure (1 à 2 heures) et des feux flambants de courte durée (3 minutes ou moins). Bien que ces feux d'essai aient constitué le meilleur défi pour les détecteurs de fumée, qui devaient déceler les feux bien avant que ceux-ci ne soient entièrement développés, on a mis fin aux expériences avant d'atteindre des conditions qui auraient produit une quantité appréciable d'espèces chimiques toxiques. Le spectre IRTF obtenu au cours de ces essais a révélé la présence de CO, de CO2 et de vapeur d'eau. Le spectre IRTF recueilli au cours du feu couvant du matelas et de la chaise et du feu de cuisson montrait aussi les caractéristiques d'absorption des hydrocarbures volatils. Il n'y avait pas d'absorption apparente d'espèces chimiques comme le HCl, les NOx, le HBr et le FH dans le spectre IRTF. Ces espèces chimiques se situaient en deçà de la limite inférieure de détection du spectromètre IRTF utilisé dans cette expérience pleine grandeur. Le HCN, qui n'a été décelé que dans les conditions d'essai de sous-ventilation, présentait une concentration maximale de 60 ppm. Ces essais de détection des incendies ont également révélé la présence de dérivés de gaz primaires (monoxyde de carbone et dioxyde de carbone). |
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