| Résumé | Depuis une dizaine d'années en Amérique du Nord, des efforts considérables visent à assurer l'égalité d'accès pour tout le monde dans les immeubles. On constate, par exemple, qu'un grand nombre d'immeubles résidentiels, administratifs, commerciaux et autres sont actuellement accessibles ou adaptés pour être accessibles aux personnes souffrant de handicaps divers. Alors que l'accessibilité est encouragée, la question de « l'égalité d'évacuation » en cas d'incendie devient actuellement un motif de préoccupation. On entend par "égalité d'évacuation" qu'en cas d'urgence, tous les occupants ont la possibilité de quitter un immeuble ou d'atteindre une zone de securité. Ceci ne veut pas dire que chaque occupant doit sortir de la même façon ou en suivant le même parcours; il s'agit plutôt d'assurer un niveau égal de sécurité pour chacun.
Le Laboratoire national de l'incendie de l'Institut de recherche en construction a reçu de nombreuses demandes au sujet des consignes de sécurité à prévoir en cas d'incendie dans les immeubles où certains occupants sont atteints de limitations. Le présent rapport a pour but d'examiner les différentes stratégies présentées dans les publications et de discuter des diverses démarches envisagées au Canada. L'une des options suggérées est le recours à des zones de refuge dans les immeubles. Selon cette option, les occupants handicapés ne doivent pas obligatoirement être évacués en cas d'incendie; plutôt, on les rassemble dans une zone de refuge d'où ils peuvent être évacués ultérieurement. Une autre option est l'installation « d'ascenseurs de sécurité » dans les grands immeubles. La plupart des problèmes techniques qui se posent pour la manoeuvre sécuritaire de ces ascenseurs en cas d'incendie sont résolus; toutefois, certains facteurs humains restent encore à traiter. Une troisième option consiste à mettre au point des méthodes d'évacuation spéciales pour les personnes ayant des limitations. Le « jumelage », par exemple, consiste à désigner une ou plusieurs personnes qui seront chargées de s'occuper d'un handicapé ou d'une handicapée en cas d'urgence. Un autre système consiste à dresser une liste communiquer aux pompiers comportant les noms de toutes les personnes qui sont susceptibles d'avoir des problèmes lors d'une évacuation. Ces strategies d'évacuation particulières reposent sur le principe que les personnes handicapées seront portées « à bras » ou à l'aide de dispositifs spéciaux.
Quand on évalue l'efficacité des diverses stratégies de sécurité s'adressant aux personnes handicapées, l'opinion des chercheurs est qu'il n'y a pas une option parfaite qui soit susceptible de résoudre tous les problèmes. Il est plus probable qu'on utilisera une combinaison d'options assurant un niveau de sécurité acceptable pour toutes les personnes se trouvant dans l'immeuble considéré. L'organisation intérieur du bâtiment, le type d'usage et les caractéristiques des personnes qui s'y trouvent sont des paramètres importants dont il faut tenir compte, pour déterminer comment il convient d'assurer la sécurité de tous les occupants. Certains facteurs culturels sont aussi à étudier, car une solution convenant à un groupe pourrait ne pas convenir à un autre groupe d'origine culturelle différente. |
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