Résumé | Les auteurs ont mesuré l'accumulation de poids frais ainsi que l'allocation du carbone et de l'azote chez le type sauvage et chez un mutant du Pisum sativum L. (cv. Juneau) déficient pour la réductase des nitrates (A317), inoculés avec succès avec la souche 128C54 du Rhizobium leguminosarum. Les plantes ont été cultivées en hydroponique dans un milieu sans N pendant 21 jours, et par la suite transférées pendant 7 jours dans des milieux sans N, ou avec NO₃− ou encore avec NH₄+. En absence de N combiné, l'activité nitrogénasique (mesurée par la réduction de l'acétylène et exprimée sur la base de nodule spécifique) de la souche A317 représente 53% de celle de la souche sauvage. En présence de N combiné l'activité nitrogénasique de la souche sauvage est réduite de 60% alors que celle de la souche A317 n'est pas affectée. La diminution dans la proportion du ¹⁴C transloqué aux racines nodulées allouée aux seuls nodules est significative chez le type sauvage. Le N inorganique s'accumule dans le nodule. Les concentrations en asparagine et en glutamine dans le nodule augmentent fortement chez les deux génotypes en présence de NH₄+, mais non en présence de NO₃−. La répartition des sucres et de l'amidon dépend souvent du génotype de pois et de la forme de N. Ces données suggèrent que l'assimilation de NO₃− et (ou) de NH₄+ joue un rôle dans l'inhibition de la fixation symbiotique de l'azote par l'azote combiné. Mots clés : allocation du carbone et de l'azote, réductase des nitrates, plants de pois nodulés. |
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