| Résumé | Les alarmes incendies injustifiées peuvent être problématiques dans les centres correctionnels canadiens, là où des détenus peuvent déclencher intentionnellement ou endommager les détecteurs de fumée en cellule, lesquels sont actuellement requis par le Code national du bâtiment du Canada. Ces alarmes injustifiées occasionnent des risques accrus pour les gardiens et les détenus pendant que les détecteurs se trouvent hors service, des pertes de temps pendant que les gardiens recherchent la cause de l'alarme et enfin des coûts considérables liés à l'examen et au remplacement des détecteurs endommagés. Afin de trouver une solution, le Service correctionnel du Canada (SCC) a lancé un projet avec des chercheurs dans le cadre du Programme de recherche sur les incendies du CNRC et avec la société Ken Richardson Fire Technologies Inc. Une série d'essais en vraie grandeur ont été réalisés dans des centres correctionnels temporairement vacants de la ville de Kingston (Ontario) en vue de déterminer si les détecteurs de fumée en cellule pouvaient être déplacés hors des cellules et procurer néanmoins un niveau de protection équivalent contre l'incendie. Plus particulièrement, le risque pour les détenus dans la cellule du foyer d'origine de l'incendie ne devrait pas dépasser les seuils critiques pour le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone et la température si l'on relocalise le détecteur à l'extérieur de la cellule. Les scénarios des essais étaient représentatifs des incendies qui surviennent effectivement dans les cellules, tout en posant néanmoins un défi raisonnable en termes de réponse prévue des détecteurs. Ces scénarios faisaient intervenir différentes sources d'incendie possibles (telles que les matelas et les vêtements fournis par le SCC, et le papier journal) pour des cellules tant ouvertes que fermées sur le devant. Selon que la cellule avait un devant ouvert ou fermé, l'emplacement du foyer de l'incendie variait. Dans tous les scénarios, la détection avec détecteurs de fumée installés dans une gaine d'aspiration contiguë à une cellule équivalait à celle procurée par les détecteurs en cellule, dans les cellules à devant ouvert comme à devant fermé. Précisons que le fait de déplacer les détecteurs de l'intérieur à l'extérieur des cellules à devant ouvert, que ce soit dans une gaine ou dans le couloir, n'a pas eu d'effet suffisant sur les temps de réponse pour permettre le développement de conditions critiques à l'intérieur de la cellule du foyer d'origine. Pour les cellules à devant fermé, seuls les détecteurs de fumée relocalisés dans une gaine d'aspiration ont procuré un niveau équivalent de détection d'incendie. Dans certains cas, avec ce dernier type de cellule, la relocalisation des détecteurs de fumée dans le couloir permettait le développement des conditions critiques au delà des seuils acceptables dans la cellule du foyer d'origine. |
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