Résumé | Le motif d'une échelle d'oligonucléosomes résultant de la fragmentation de l'ADN est l'indicateur biochimique le mieux caractérisé de l'apoptose. Il serait produit par une endonucléase dépendante du Ca2+/Mg2+ encore inconnue. Le génome de toutes les cellules en apoptose se fragmente, cependant la coupure de l'ADN entre les nucléosomes ne se fait pas dans toutes les cellules en apoptose. Nous avons étudié l'activité des endonucléases et les motifs de fragmentation de l'ADN dans quatre lignées de cellules entrant en apoptose en l'absence de sérum : les cellules 5123tc d'hépatome et PC12 de phéochromocytome de rat, ainsi que les cellules MCF7 de carcinome du sein humain et DU145 de carcinome de la prostate humaine. Alors que l'ADN des cellules 5123tc et PC12 en apoptose est fragmenté en oligonucléosomes, celui des cellules MCF7 et DU145 est morcelé seulement en fragments supérieurs à 50 kilopaires de bases (kbp). Cependant, lorsque des noyaux de ces quatre lignées cellulaires sont incubés en présence des ions Ca2+ et Mg2+, leur ADN est fragmenté en oligonucléosomes. Lorsque les noyaux sont lavés dans un tampon de faible force ionique, leur ADN n'est morcelé qu'en fragments supérieurs à 50 kbp. Les échelles d'ADN se forment dans ces noyaux si le milieu de lavage des noyaux, contenant une enzyme d'environ 97 kilodaltons ayant une activité endonucléolytique, est ajouté au milieu d'incubation. Ces expériences démontrent que les cellules ont deux pools différents d'activité endonucléolytique coupant l'ADN en fragments, soit de masse moléculaire élevée, soit de masse moléculaire faible. Selon le type des cellules, un seul des deux ou les deux pools enzymatiques sont activés durant l'apoptose. |
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