Résumé | Les effets d'une application à court terme d'azote (N) minéral sur la symbiose Rhizobium–légumineuse ont été étudiés chez la féverole (Vicia faba L.) et le pois (Pisum sativum L.) en symbiose avec l'isolat 175F5 ou 175F19 de R. leguminosarum biovar viceae et soumis à des doses croissantes de NO⁻₃-N (0, 5, 10 ou 20 mol∙m⁻³) apportées entre 28 et 36 jours après le semis. Les profils d'activité fixatrice de N₂ (réduction de l'acétylène) ont montré qu'avec l'isolat 175F5, la tolérance au NO⁻₃-N de la symbiose chez la féverole était supérieure à celle du pois, mais pas avec l'isolat 175F19. L'activité nitrite réductase dans les feuilles, les racines et le cytosol des nodosités était supérieure à l'activité nitrate réductase chez les deux plantes hôtes. Les niveaux d'activité de ces deux enzymes dans le cytosol des nodosités, ainsi que l'absence d'activité nitrate réductase et la faible induction de l'activité nitrite réductase dans les bactéroïdes sont en accord avec l'absence d'accumulation de NO⁻₂ dans les nodosités des deux plantes hôtes. Il est donc improbable que les effets inhibiteurs du NO⁻₃-N sur la fixation de N₂ puissent être expliqués par une toxicité de NO⁻₂ sur la nitrogénase. Les niveaux relatifs d'activité nitrate réductase dans les racines et le cytosol des nodosités étaient respectivement plus élevés et plus faibles chez les deux symbioses de féverole (tolérantes au NO⁻₃) et la symbiose pois–175F5 (sensible au NO⁻₃) que chez la symbiose pois–175F19 (tolérante au NO⁻₃). |
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