| Résumé | Le "mécanisme de soulèvement par le gel" suppose l'interaction de trois facteurs liés à l'action du gel: une conduite d'eau, un sol suceptible de geler, et des tempé ratures inférieures au point de congélation. La propagation de la glace entre les particules de sol dépend du diamètre des pores. Autrement dit, plus les pores et les canaux qui les relient sont petits, plus basse sera la température qui détermine l'avancée du front de glace. Ce phénomène permet de surrefroidir l'eau des pores située au-dessous d'une lentille de glace en pleine expansion. L'énergie ainsi libéré e dans ces systèmes sert à créer un gradient de succion d' humidité qui entraîne un écoulement de l'eau vers le front de glace. Cette énergie sert également à créer une pression positive capable de soulever la surcharge et de ménager un espace pour la lentille de glace. En accord avec la théorie, on peut montrer que les sols argileux compacts, qui pré sentent la plus grande résistance à la propagation de la glace, peuvent engendrer, dans un système clos, la succion d' eau et la pression de soulèvement les plus puissantes; tandis que les sols à grains grossiers peuvent engendrer les plus faibles. A l'égard du phénomène global du soulèvement par le gel, la combinaison de processus connexes dont le traitement s'avère le plus difficile, même sur une base semi- quantitative, est la circulation de la chaleur et de l' humidité. Cette difficulté provient non seulement de la complexité des formules mathématiques, mais également de l' absence de mesures expérimentales concernant les taux de soulèvement, le flux de chaleur, la circulation de l'eau, les courbes de température, et les tensions d'humidité, mesures qu'on devrait prendre pendant la formation de la lentille de glace. Or, sans toutes ces données, le traitement quantitatif de la circulation combinée de la chaleur et de l'humidité s'avère impossible. |
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