Résumé | La production de méthane à partir de la digestion anaérobie de déchets organiques et de plantes énergétiques représente un moyen élégant et économique d’obtenir du biocarburant renouvelable. La digestion anaérobie est une technologie éprouvée que l’on utilise déjà pour la conversion de la fraction organique des déchets urbains solides et de l’excédent de boues primaires et secondaires provenant des stations d’épuration des eaux usées. Il est possible d’obtenir un rendement de méthane élevé qui peut atteindre 0,45 m3 de CH4 (TPN)/kg de solides volatils (SV) ou 12 390 m3 de CH4 (TPN)/ha en utilisant des cultures riches en sucre et en amidon, bien que ces cultures se disputent les terres de première qualité avec les cultures alimentaires et fourragères. La culture des plantes lignocellulosiques sur des terres marginales ou retirées de la culture constitue une option plus écologique et durable pour la production d’énergie renouvelable. Le rendement de méthane obtenu à partir de ces cultures est moins élevé, à savoir, de 0,17 à 0,39 m3 de CH4 (TPN)/kg de SV ou 5400 m3 de CH4 (TPN)/ha, car sa conversion en méthane se heurte au même obstacle initial que dans le cas de la production d’éthanol qui est de procéder à une hydrolyse de la plante. Des travaux de recherche et de développement intensifs sur des prétraitements efficaces sont en cours pour optimiser la production nette d’énergie, qui est potentiellement plus élevée que dans le cas des biocarburants liquides, car le substrat en entier, sauf la lignine, se convertit en méthane. |
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