Résumé | Dans le but de mettre au point une méthode non effractive pour évaluer les toxines cyanobactériennes dans l’eau potable, on a évalué la cytotoxicité ou l’inhibition probable de la microcystine-LR et de la cylindrospermopsine au moyen de l’impédance électrique de substrats cellulaires [ECIS pour cell-substrate impedance sensing] en utilisant trois différentes lignées cellulaires. Des cellules d’insecte Sf9 se sont fixées à des électrodes en or recouvertes de concanavaline A, alors que des cellules ovariennes de hamster chinois (CHO) et des cellules embryonnaires de rein humain (HEK) se sont fixées à une surface en or recouverte de fibronectine ou de laminine. Les effets cytotoxiques ou inhibiteurs dépendent de la lignée cellulaire et de la matrice extracellulaire [ECM pour extracellular matrix] utilisée pour recouvrir les électrodes. La toxine n’a manifesté aucun effet appréciable sur les cellules d’insecte. En revanche, les tests d’ECIS et de viabilité cellulaire confirment la cytotoxicité de la cylindrospermopsine sur les cellules CHO. La concentration de demi-inhibition (ECIS50) de la cylindrospermopsine dans le cas des cellules CHO était d’environ 2 μg/ml (ppm) après 20 heures d’exposition et de 4 μg/ml (ppm) après 30 heures d’exposition pour une surface recouverte de laminine ou de fibronectine. L’ECIS a confirmé qu’il n’y a aucun effet important de la cylindrospermopsine sur les cellules HEK. On a également évalué la microcystine-LR sur les cellules CHO. Les résultats montrent une ECIS50 d’environ 12 μg/ml (ppm) après 25 heures d’exposition dans le cas d’une surface en or recouverte de laminine. L’effet de la microcystine-LR sur les cellules CHO, mesuré par l’ECIS, est inhibiteur plutôt que cytotoxique, comme l’ont confirmé les analyses de viabilité cellulaire. |
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