Résumé | L’oxydation des éléments d’un thermocouple peut dégrader la précision des mesures de température par thermocouples. À titre d’exemple de ces effets, on sait que l’oxydation de l’élément palladium (Pd) d’un thermocouple platine/palladium augmente la force électromotrice (fem) de Seebeck à une valeur qui correspond à une variation de température de l’ordre de 100 à 200 mK à 420 ◦C [G. W. Burns, D. C. Ripple, Proceedings of TEMPMEKO ‘96, 6th International Symposium on Temperature and Thermal Measurements in Industry and Science. Levrotto et Bella, Torino, 1997, 171–176]. Nous proposons un mécanisme physique possible pour expliquer la façon dont l’oxydation influe sur la sortie d’un thermocouple Pt/Pd. Cette analyse dépend de l’hypothèse selon laquelle la déformation induite par l’oxydation de l’élément Pd du thermocouple mène à une variation du coefficient de Seebeck, et donc de la fem de Seebeck. Nous présentons un modèle théorique qui établit un rapport entre la déformation du réseau de palladium et la variation du coefficient de Seebeck. Le degré de concordance entre les calculs et les observations expérimentales donne à penser que la déformation induite par l’oxydation de l’élément Pd du thermocouple constitue une explication plausible de la variation observée à la sortie du thermocouple Pt/Pd dans la plage de températures où l’oxydation est active. |
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